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Discipline(s)

Biologie des populations et écologie

Discipline(s) enseignée(s)

  • Écologie quantitative (M1, M2)
  • Statistiques (L3)
  • Écologie et Biodiversité (L3)
  • Modélisation et simulations numériques (Ecole Doctorale)

Thèmes de recherche

Mots clefs : modélisation, analyse mathématique, communication vibratoire, système hôte-parasitoïde, propagation de vibrations sur une feuille, analyse en ondelettes, éléments finis, écologie physique, simulations numériques, dynamique des populations, propagation spatio-temporelle, modèle discret, système réaction-diffusion, stabilité locale, travelling waves, espèces invasives.

Je travaille principalement sur la modélisation d’espèces invasives. Mon but est d’étudier l’évolution spatio-temporelle des espèces invasives afin de prédire leur distribution future. J'étudie aussi l’impact des méthodes de contrôle sur la propagation des espèces invasives. Mes recherches ont un volet fondamental mais aussi appliqué. En effet les prédictions servent à établir des cartes de risques et l’étude du contrôle permet de fournir des outils d’aide à décision.

Je travaille sur la propagation d’un insecte invasif et son contrôle par ses parasitoïdes. Le problème qui nous intéresse est causé par la mineuse du marronnier, Cameraria ohridella, qui creuse des tunnels dans les feuilles de marronniers. Les dégâts sont esthétiques et dès le mois de juin les feuilles tombent. Cette mineuse est attaquée par des parasitoïdes qui devraient la contrôler. Or ce n’est pas le cas, et la propagation de la mineuse est très rapide. Il faut noter que les parasitoïdes sont des généralistes qui s’attaquent à d’autres espèces de mineuses. Nous avons étudié la propagation spatio-temporelle de cet hôte et de ses parasitoïdes à l’aide d’un modèle continu de réaction-diffusion. Le modèle a-spatial est déjà très complexe et admet au plus six états d’équilibre dont on analyse la stabilité locale. Le contrôle de la mineuse par les parasitoïdes dépend des paramètres et des densités initiales de mineuses et de parasitoïdes. On augmente les chances de contrôle des mineuses en augmentant le réservoir de parasitoïdes. Le système spatial peut engendrer différents comportements : des vagues à fronts constant (travelling waves) conduisant à l’extinction ou à l’invasion de l’hôte, des pulses d’extinction et des solutions positives stationnaires hétérogènes de type Turing. Nos résultats montrent que la prise en compte de l’espace peut aussi bien augmenter les chances de contrôle de l’hôte que les diminuer en fonction des paramètres (Madec et al. 2017).

                                 

Grâce à mon expérience acquise sur la modélisation mathématique et les concepts écologiques liés aux espèces invasives, j’ai participé à trois projets sur des espèces invasives : FRELON sur le Frelon asiatique, TERMICENTRE sur le termite du genre Reticulitermes et INCA sur la Pyrale du Buis.

Dans le projet FRELON, il s’agissait d’étudier la propagation du frelon asiatique en France et de tester des mesures de contrôles par la destruction des nids. Nous avons étudié les mécanismes de propagation du frelon asiatique et nous avons montré que l’expansion rapide du frelon en France s’expliquait par ses propres capacités de vols et n’était pas forcément due à l’Homme. Nous avons aussi montré que le contrôle par élimination des nids ne suffisait pas pour stopper l’avancée du frelon asiatique mais permettait de diminuer la densité de nids et donc de diminuer les risques sanitaires associés. Ces résultats ont été publiés dans Journal of Applied Ecology (Robinet et al. 2017). Nous avons ensuite étudié l’invasion dans quatre îles européennes afin de déterminer si ces invasions étaient dues au transport accidentel par l’Homme ou non. Nous avons montré que le frelon asiatique pouvait dans certains cas envahir une île si celle-ci n’est pas trop éloignée du continent mais c’est l’intervention involontaire de l’Homme qui a permis au frelon d’envahir les îles plus éloignées (Robinet et al. 2018).

                                                                 

Dans le projet TERMICENTRE nous avons étudié la propagation spatio-temporelle des termites en Indre et Loire. Nous nous sommes plus particulièrement intéressés à l’impact du changement climatique sur cette propagation. Nous avons fait des prédictions de la présence des termites en région Centre Val de Loire en 2030 sans et avec changement climatique. Nous avons montré qu’une augmentation de la température de 1°C augmente l’aire de répartition des termites surtout vers le Nord de la région (Suppo et al. 2018).

   

Depuis 2016, j’étudie la propagation de la Pyrale du Buis dans le projet INCA. Chez cette espèce, la larve se nourrit des feuilles de buis. Cet insecte est nuisible notamment pour les parcs des châteaux où le buis est très présent pour l’ornementation. Il s’agit dans ce projet, de proposer un modèle d’évolution temporelle de la pyrale en prenant en compte la phénologie de l’espèce c’est-à-dire en considérant les différents stades de la pyrale, dont le développement est température-dépendant.

Activités / CV

Diplômes et études universitaires :

2006 : HDR

1996 : Doctorat de Mathématiques Appliquées

1993 : Magistère MATMECA (Mathématiques et mécanique des solides et des fluides) et D.E.A de Mathématiques Appliquées et Calcul Scientifique

1989 : DEUG A, Mathématiques-Informatique, Mention Bien.


Postes occupés

Depuis 2009 : Professeur en 67ème section

1997-2009 : Maître de Conférences en 67ème section
1996-1997 : ½ ATER

Informations complémentaires

Publications

C. ROBINET, E. DARROUZET and C. SUPPO (in press). Spread modelling: a suitable tool to explore the role of human-mediated dispersal in the range expansion of the yellow-legged hornet in Europe. Journal of Pest Management. DOI : 10.1038/s41598-017-06212-0. IF = 1.09, Q2.

C. SUPPO, C. ROBINET, E. PERDEREAU, D. ANDRIEU, A.-G. BAGNERES (2018). Potential spread of the invasive North American termite, Reticulitermes flavipes, and the impact of climate warming. Biological invasions, 20(4): 905-922, DOI : 10.1007/s10530-017-1581-3.

J. CASAS, G. BARLES, C. SUPPO (2017). Bistability induced by generalist natural enemies can reverse pest invasions without the need for an Allee effect in prey dynamics. Journal of Mathematical Biology. DOI 10.1007/s00285-017-1093-x.

C. ROBINET, C. SUPPO, E. DARROUZET (2017). Rapid spread of the invasive yellow-legged hornet in France : role of human-mediated dispersal and effects of control measures. Journal of Applied Ecology, 54: 205-255.

S. PINCEBOURDE, C. SUPPO (2016). Microclimatic heterogeneity modulates the vulnerability to warming of tropical ectotherms. Integrative and Comparative Biology, 56(1): 85-97.

Caillon, R.; Suppo, C.; Casas, J.; Woods, A.; Pincebourde, S. (2014). Warming decreases thermal heterogeneity of leaf surfaces: implications for behavioural thermoregulation by arthropods. Functional Ecology, 28: 1449-1458.

S. Anita, J. Casas, C. Suppo (2014). Impulsive spatial control of invading hosts by generalist parasitoids. Mathematical Medecine and Biology, 31(3):284-301.


Encadrement Doctoral


Imen DJEMAI, 1997-2001, co-encadrement de thèse pour 30% avec le Pr. Jérôme Casas, « Le jeu du Monstre et de la Princesse : Écologie comportementale et évolutive d’un système hôte-parasitoïde ».

Robin CAILLON, co-encadrement pour 10% avec Sylvain Pincebourde, « Biogéographie du microclimat foliaire : Mécanismes et conséquences sur les relations plantes-insectes ». Bourse ministérielle. Thèse soutenue le 29/01/2016.

Gabrielle ALMECIJA : « Traitement de la varroose (Varroa desctructor) chez Apis mellifera, Evaluation des dynamiques de sensibilité / résistance aux acaricides pour améliorer la lutte intégrée ». Début de la thèse : 1/09/2018. Financement : Bourse CIFRE. Encadrement : 100%.

Laura POITOU : "Modélisation de la phénologie d'une espèce emblématique du changement climatique : la processionnaire du pin". Début de la thèse : 01/10/2018. Financement : Bourse Région. Encadrement : 40%.