Enseignant chercheur
Irene Villalta Alonso
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Discipline(s)
Thèmes de recherche
1- La résistance au stress thermique chez les fourmis
Chez les fourmis, comme chez tous les ectothermes, la température a un rôle central sur des fonctions majeures comme le développement et l’activité. Les températures extrêmes régulent l’activité de fourragement des ouvrières et limitent la vitesse de développement des larves. Dans les milieux arides du pourtour méditerranéen, la température a un effet structurant sur les communautés de fourmis. En effet, la partition temporelle de la niche thermique permet la coexistence d’espèces thermorésistantes et thermosensibles. Parmi les premières, on trouve beaucoup d’espèces peu populeuses et incapables de contrôler des ressources alimentaires face à des dominantes plus populeuses et agressives. Ainsi, certaines espèces subordonnées sont capables d’affronter des températures extrêmement élevées et fourrager à des heures centrales de la journée lorsque les dominantes sont totalement inactives. Cependant, les mécanismes moléculaires sous-jacents et leur évolution sont encore largement inconnus.
Aphaenogaster iberica est une espèce thermophile présente dans les régions les plus arides de la péninsule ibérique. Dans les montagnes de la Sierra Nevada, elle est distribuée depuis le niveau de la mer jusqu’à 2000m d’altitude. Pourtant, ses capacités de dispersion sont faibles et la structure des populations (mesurée avec des marqueurs microsatellites et mitochondriaux) est très marquée. Des populations proches géographiquement mais génétiquement bien différenciées sont donc soumises à des conditions climatiques très différentes qui limitent leur activité et leur efficacité de fourragement. Nous avons choisi ce modèle pour étudier dans un premier temps les capacités de résistance à la température (chaud et froid) et à la sécheresse de 6 populations situées entre 0 et 2000m d’altitude pour nous intéresser aux mécanismes physiologiques et génétiques responsables de ses capacités d’adaptation.
2- Impact de l'urbanisation dans la diversité d'abeilles sauvages et leur service écosystémique en Région Centre Val de Loire
En contribuant à la pollinisation d'une grande diversité de plantes, les quelques 1000 espèces d'abeilles sauvages de France constituent des insectes clés dans la plupart des écosystèmes naturels et anthropisés. Pourtant, l'étalement urbain et l'utilisation d'importantes quantités de produits phytosanitaires sont des menaces importantes pour les communautés d'abeilles. L'ambition du projet POLLEN, inscrit dans la dynamique Intelligence des Patrimoines, est de déterminer l'importance de variables paysagères et environnementales sur la composition et l'abondance des abeilles sauvages le long de gradients d'urbanisation dans les principales villes de la Région Centre-Val de Loire. Pour cela, nous avons utilisé des méthodes traditionnelles (taxonomie) ainsi que des méthodes innovantes basées sur des analyses ADN mitochondrial (barcoding) pour caractériser les insectes échantillonnés dans des espaces verts, des jardins collectifs ou des zones de jardins privatifs. En parallèle, nous analysons le service écosystémique de pollinisation produit par ces abeilles envers des plantes d'intérêt agricole (plantes maraichères). Pour atteindre ce but, notre consortium regroupe 8 unités de recherche spécialisées en écologie, sciences de l'environnement et sciences humaines ainsi que deux villes, une fédération d'associations naturalistes et l'association BiodiversCity. Ce projet permet de fédérer des recherches sur un thème encore peu étudié au niveau régional et générera des résultats valorisables dans la gestion des espaces verts par les collectivités et les particuliers dans une but de conservation de la biodiversité.
Activités / CV
2019 : Ingenieur de recherche
Recherche : Institut de Recherche sur la Biologie de l’Insecte, UMR 7261 CNRS-Université de Tours Station Enseignement : Génie de l'aménagement et de l'environnement (Polytech Tours)
2014 – 2018 : Recherche post-doctorale
Station Biologique de Doñana
2007 – 2012 : Recherche post-doctorale
Institut de Ressources Naturels et Agrobiologie de Seville
2003 – 2007 : Doctorat en Sciences de la Vie
Université de Valence, Espagne. Directrice : Dr MJ Asíns