Personnel de recherche CNRS
Julie Le Merrer
Directeur de recherches au CNRSCoordonnées
Bureau S320, Bâtiment L, Faculté des Sciences et Techniques, Parc de Grandmont
Discipline(s)
Discipline(s) enseignée(s)
Thèmes de recherche
- Objectif 1 : Identifier les substrats neuronaux et moléculaires impliqués dans le contrôle du comportement social et, en conditions pathologiques, dans l’étiologie des Troubles du Spectre de l’Autisme (TSA),
- Objectif 2 : Proposer de nouvelles approches pharmacologiques et/ou comportementales pour faciliter ou restaurer la sociabilité, dans un contexte physiologique ou pathologique (autisme),
- Objectif 3 : Développer de nouveaux outils pharmacologiques, sous forme notamment d’anticorps simples chaîne ou nanobodies, ciblant des RCPG d'intérêt pour comprendre leur rôle dans le contrôle du comportement social et/ou traiter les symptômes autistiques.
Activités / CV
Je suis une neuroscientifique experte en psychopharmacologie comportementale, spécialiste des processus de récompense, du comportement social et de la pharmacologie de Récepteurs Couplés aux Protéines G (RCPG).
J’ai soutenu mon Doctorat d’Etat en Sciences Pharmaceutiques en 2000, alors que je réalisais ma thèse de recherche en Neurosciences et Neuropharmacologie (1997-2002) dans le laboratoire du Pr. R. Jaffard sous la direction du Dr P. Cazala à l’Université de Bordeaux. Durant cette thèse, j’ai étudié le rôle du récepteur mu aux opioïdes comme interface entre mémoire, anxiété et récompense dans la région septale. En 2003, j’ai démarré un post-doc à l’Université de Sussex (Royaume-Uni) sous la supervision du Pr D. Stephens, durant lequel j’ai exploré les conséquences plastiques et comportementales du sevrage à l’alcool et du conditionnement à des drogues d’abus ou à de la nourriture palatable. En 2006, j’ai rejoint le laboratoire du Pr B. Kieffer à l’IGBMC à Strasbourg. Durant ce second post-doc, j’ai caractérisé les conséquences comportementales et transcriptionnelles à long terme de l’exposition aux drogues d’abus et évalué le rôle des récepteurs delta et mu aux opioïdes dans les réponses comportementales au moyen de l’étude de modèles knockout. C’est à cette occasion que j’ai démontré la validité des souris n’exprimant pas le récepteur mu aux opioïdes comme modèle murin de la pathologie autistique, et mis en évidence le potentiel thérapeutique des composés ciblant le récepteur au glutamate mGlu4 dans cette pathologie.
J’ai été recrutée comme Chargée de Recherches au CNRS en 2014 et j’ai créé ma propre équipe en codirection avec Jérôme Becker (CR Inserm) au laboratoire de Physiologie de la Reproduction et des Comportements (PRC, INRAe, CNRS UMR 7245, Université de Tours). Nous avons concentré nos travaux sur l’identification des substrats neurobiologiques du comportement social et le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques pour soulager les symptômes autistiques dans plusieurs modèles murins de cette pathologie. Nous avons mis en place de nombreuses approches complémentaires, depuis la pharmacologie in-vitro, la production d’anticorps ciblant des RCPG et la transcriptomique jusqu’au knockdown de gènes in-vivo, l’optopharmacologie et la pharmacologie comportementale. Le travail de notre équipe a reçu une évaluation positive du comité HCERES en 2017, et j’ai présenté avec succès le concours de Directeur de Recherches 2ème classe en 2019. Ces années de recherche particulièrement fructueuses ont confirmé mon intérêt pour les pathologies neuropsychiatriques et m’ont conduite à rejoindre l’équipe de Psychiatrie Neurofonctionnelle de l’institut iBrain (UMR 1253, Université de Tours, Inserm) en juillet 2020.