A la rencontre de Alice Henocq
- Vie des personnels,
- Vie de l'université,
Journée Internationale des droits des femmes
Chargée de mission innovation pédagogique et chargée de communication au Service Commun de Documentation depuis 2009, Alice Henocq nous a reçues à la bibliothèque universitaire de Grandmont où elle accepté de se présenter et de répondre à nos questions sur l'égalité. Partons à sa rencontre!
Pouvez-vous vous présenter ?
"Je travaille pour les bibliothèques universitaires en tant que chargée de mission innovation pédagogique et chargée de communication. Je suis née à Arras et j’y ai vécu 20 ans. Après des études d’anglais, je suis arrivée à Tours où j’ai obtenu un master au CESR sur le patrimoine écrit. J’ai multiplié les contrats à la bibliothèque municipale de Tours et je suis arrivée en 2009 en tant que magasinière à la bibliothèque des Tanneurs sur un remplacement de congé maternité. J’ai réussi 3 ans plus tard le concours d’assistante ingénieure, tout en devenant mère de mon 1er garçon. J’ai de nombreux loisirs et j’aime travailler de mes mains, voyager en famille. Mes parents m’ont montré un exemple de famille où l’égalité était respectée entre mon frère et moi. Je fais pas mal de sport pour évacuer ma charge mentale que je considère bien répartie entre mon mari et moi. Ma vie professionnelle est très importante et je n’ai rien voulu négliger. »
Quel était votre projet personnel/professionnel lorsque vous étiez enfant ?
« Je voulais être archéologue. Lors d’un voyage familial en Grèce enfant, je me suis prise de passion pour les fouilles et je collectionnais les tessons que j’accumulais en les rangeant dans des petites boîtes. Et puis mes parents étant enseignants, je me suis préparée à cette carrière puis ai bifurqué vers les métiers de bibliothèque. J’ai suivi un parcours classique, cherchant à ne pas me fermer de porte. »
Qu’est-ce qui vous frappe dans votre secteur professionnel en terme d’égalité ?
« Finalement, le secteur des bibliothèques est un milieu très féminin où les hommes n’hésitent pas à prendre du temps pour leur famille, des jours de garde d’enfants malades, des temps partiels. En ça, les choses se sont maintenues et le collectif est très favorable à ce partage équilibré entre vie familiale et vie professionnelle. »
Comment encourager et soutenir les jeunes filles et jeunes femmes dans leur projet professionnel ?
«Je pense qu’il faut se dire qu’on est capables et que beaucoup de choses viennent de nous. Il faut croire en soi et faire ce qu’on aime, bien se connaître. »
Qu’aimeriez-vous voir évoluer/changer à l’université de Tours pour pousser l’égalité ?
« Essayer d’encourager la mixité professionnelle pour une réelle égalité : pousser les femmes vers les métiers traditionnellement masculins et les hommes vers des métiers vus comme plus féminins. Je pense d’ailleurs qu’être sage-femme pour un homme ne doit pas être évident ! Il y a 3 ans, j’ai assisté à une journée d’étude sur l’égalité en bibliothèque au cours de laquelle le sujet de Wikipédia a été abordé. J’y ai appris que seulement 10% des contributeurs étaient des femmes et que 17% des fiches étaient consacrées à des femmes et que ces dernières étaient souvent décrites comme étant « femme de », « fille de », « veuve de ». Je pense que des ateliers mêlant étudiants et enseignants seraient intéressant pour améliorer ces données. »
Qu’est-ce que l’égalité pour vous ?
« On est tous différents mais on doit tous avoir les mêmes droits, les mêmes statuts, les mêmes facilités et une tolérance des deux côtés. J’y pense beaucoup dans l’éducation de mes garçons. J’avais lu que l’espérance de vie des femmes étant en partie plus longue parce-qu’ elles avaient le droit d’exprimer leurs émotions ce qui n’était pas le cas des hommes et j’encourage donc mes fils à pleurer s’ils en ressentent le besoin ! »
Que diriez-vous à l’enfant que vous étiez ?
« Je lui dirai que je suis fière d’elle car elle est restée fidèle à elle-même ! »