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LES MOYENS FINANCIERS

L’exercice budgétaire 2020 se signale par les multiples impacts de la pandémie, essentiellement une baisse de recettes propres et une diminution de certaines catégories de dépenses, en lien direct avec la réduction d’activité pendant les périodes de confinement.

Le résultat 2020 s’élève à 6308 K€. Il est en forte hausse (+ 1 795K€), représentant 3,15% de l’ensemble des produits encaissables. Cette situation est la conséquence de la réduction de l’activité face à des financements globalement maintenus. La capacité d’autofinancement, de 11 041K€, reproduit la hausse du résultat, conforté par une dotation nette aux amortissement/provisions croissante. Le fonds de roulement s’élève à 40 266 K€, soit 77 jours de dépenses courantes décaissables, contre 69 jours en 2019.

Les recettes

Principale recette de l’établissement, la subvention pour charges de service public (SCSP) s’élève à 166 516 K€, soit + 2 514 K€, dont 2 126 K€ pour la fraction masse salariale. À noter plusieurs actions spécifiques : tutorat étudiant.e.s « Covid » (297 K€), enveloppes « dialogue stratégique de gestion » avec l’État : 290K€, transformation pédagogique des études de santé (100 K€).

Les ressources propres sont inversement en forte diminution pour toutes les recettes liées à l’activité : subvention, prestations, recettes du domaine, colloques. La contribution vie étudiante et de campus (CVEC) enregistre pour sa deuxième année un résultat de 1 859 K€, en légère baisse. Seules les recettes liées à l’apprentissage marquent une hausse sensible de 863 K€.

Les dépenses

Budget agrégé 2020 (K€)

Budget ouvert

Exécuté

Var./2019

Personnel

166 953

165 844

1,61%

Fonctionnement

29 640

24 624

-2,36%

Investissement

15 846

12 401

-37,43%

Dépenses

212 440

202 869

-2,59 %

Recettes

209 859

203 917

-2,85 %

Solde budgétaire

-2 581

1 048

-36,14 %

Autorisations

d'engagement

218 234

208 272

+0,82 %

Globalement, les dépenses et les recettes sont en baisse sensible par rapport à l’exercice précédent. Les taux d’exécution chutent de huit points (hors personnel), par rapport à l’année précédente.

Le solde budgétaire (différence entre les recettes et les dépenses), déficitaire en prévision est excédentaire de 1 048 K€. En baisse de 594 K€ par rapport à 2019, il est en réalité quasiment identique, compte tenu d’une fraction de subvention pour charges de service public n’ayant pu être encaissée sur l’exercice.

Les dépenses de personnel sont en hausse de + 1,61 % (2 629 K€) par rapport à 2019. Le ratio des charges de personnel / produits encaissables, s’établit à 81,4 % contre 81,0 % en 2019. (Comptabilité générale).

Les dépenses de fonctionnement diminuent de 2,36 % (-596 K€), en relation directe avec la baisse de l’activité pendant l’année.

L’investissement est cyclique. Après un fort niveau 2019, incorporant un effet de rattrapage sur l’immobilier, le montant 2020 subit de plein fouet le ralentissement économique. En crédits de paiement, la forte diminution de 36,2 % (-7 419 K€) se concentre sur la recherche et l’immobilier qui totalisent près de 72 % des investissements exécutés.

Soutenabilité budgétaire

La soutenabilité budgétaire consiste à apprécier la capacité à honorer les engagements souscrits ou prévus et de maîtriser leurs conséquences budgétaires en cours d’année et les années ultérieures.

L’analyse de la soutenabilité à court et moyen terme repose principalement sur le solde budgétaire, les variations de fonds de roulement et de trésorerie. Ces trois valeurs sont positives, respectivement + 1 048 K€, + 4 095 K€, + 2 666 K€), ce qui permet de conclure à l’absence de risque à court terme.

À moyen/long terme, notre niveau de trésorerie s’élève à 45 839 K€, soit 87 jours de dépenses. Aussi, l’impact de la pandémie s’est traduit par un ralentissement de l’activité, entrainant des moindres dépenses et recettes, et traduisant une consolidation de la situation financière.

En conclusion, l’année 2020 présente des résultats atypiques qui ne correspondent pas à une activité normale et sont donc difficilement comparables aux exercices antérieurs. Un rééchelonnement des actions sur les exercices 2021 et 2022 est prévisible, en fonction du rythme de reprise de l’activité générale.