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Actualité

Portrait des Centres de prise en charges des auteurs de violences conjugales (CPCA) et évaluation de leur efficacité

  • Sciences Humaines,
  • Recherche,
Date(s)

du 12 novembre 2024 au 28 novembre 2024

Dans le cadre de l’Orange Week (12-28 novembre), la quinzaine consacrée à la sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles, zoom sur une étude menée sur les Centres de prise en charges des auteurs de violences conjugales (CPCA). Celle-ci visait à évaluer la façon dont ces dispositifs publics encore très récents prennent en charge les auteurs de violences conjugales.   

L’étude est co-portée par le laboratoire Qualipsy (Qualité de vie et santé Psychologiques) de l’Université de Tours et le laboratoire RAIV (Recherches Appliquées et Interdisciplinaires sur les Violences) de l’Université Laval (Canada). Une approche différenciante pour favoriser la responsabilisation des auteurs, identifier les sources des violences et prévenir la récidive.
 


En France, comment et pourquoi prend-on en charge les auteurs de violences conjugales ? 

Mis en place progressivement à partir de 2020, les CPCA constituent une avancée majeure dans la prévention des violences conjugales. La prise en charge des auteurs est tout aussi importante que l’accompagnement des victimes pour lutter contre les violences conjugales, en particulier sur le risque de récidive. Les auteurs de violences ont le plus souvent du mal à reconnaître leur culpabilité. Survenant généralement après une condamnation, leur prise en charge permet de favoriser leur prise de conscience et leur responsabilisation (reconnaissance de responsabilité et engagement vers la non-violence). 


A quoi s’intéresse cette étude ? 

Portée par Valérie Roy (professeure à l’Ecole de travail social et de criminologie - université Laval au Québec) et Robert Courtois (professeur de psychopathologie et psychologie clinique à l’université de Tours), l’étude vise à établir un portrait des pratiques au sein des CPCA accompagnant les auteurs de violence et l’impact de leur prise en charge. L’objectif final est de proposer des axes d’amélioration de ces pratiques. Pour y parvenir, les deux chercheurs ont mené une double étude qualitative et quantitative, avec des entretiens auprès de 42 professionnels et responsables de CPCA et en évaluant également des auteurs de violences conjugales. 


Qu’a révélé cette étude ? 

L’ensemble du travail, mené de novembre 2023 à août 2024, a permis de dresser un portrait des pratiques de ces CPCA et de mettre en évidence une baisse des violences conjugales, tout en éclairant le rôle des facteurs associés aux violences après la prise en charge. Les résultats de l’étude seront présentés au colloque “Les CPCA à l’interface des politiques publiques, de la recherche et des pratiques professionnelles”, organisé par l’université de Limoges le jeudi 28 novembre prochain.